L'invention de langages de programmation adaptés à la résolution de problèmes de simulation a permis l'émergence d'un nouveau mode de représentation. Celui-ci repose sur les concepts tels que la modélisation d'un problème comme une interaction entre objets coopérants munis à la fois de services et d'attributs; ou encore la création d'objets à partir de classes abstraites pouvant hériter des propriétés d'autres classes.
De même que les écoles cartésiennes et systémiques ont profondément influencé les paradigmes de représentation classiques, le paradigme 'orienté objet' va avoir un impact important sur le développement des applications informatiques. En effet, c'est à partir de ces paradigmes que se construisent les applications. Ces nouvelles représentations changent non seulement la forme des schémas utilisés, mais permettent également de faire évoluer le métier même de l'informaticien : relation avec les clients, division des tâches, architecture des logiciels.
Les conséquences de la mise en application de l'objet sont importantes. Citons pêle-mêle l'augmentation de la productivité, l'apparition de nouveaux métiers dans l'informatique et une meilleure appropriation des systèmes d'information par leurs utilisateurs. Nous en voulons pour preuve que tous les logiciels destinés au grand public sont désormais écrits en langage objet. Leur facilité d'utilisation et leur 'convivialité' croissante sont la preuve du succès de l'objet.
Dans la plupart des cas, toutefois, les technologies objets ne sont pas appliquées intégralement et ne donnent donc pas leur pleine mesure. Un bon exemple de ce phénomène est le succès rencontré par le langage C++ qui permet de combiner des programmes conçus suivants les paradigmes classiques et des objets. Il en résulte à la fois un avantage : la transition vers les langages objets est grandement facilitée, et un inconvénient : l'application non orthodoxe du paradigme objet ne permet pas d'en tirer tous les avantages.
