L'inégalité se traduit essentiellement dans le processus de distribution des surplus des quatre média d'échange. Dans le monde moderne, celle-ci est nettement corrélée avec le sexe, l'origine sociale et la
nationalité de l'individu. La postmodernité entraine l'éclatement des classes sociales et les catégories dichotomiques (hommes / femmes) deviennent multiples (femmes actives, papa-poules...).
La notion de classe cède la place à ce que Calhoun décrit comme des communautés imaginaires. Ce concept de communauté imaginaire défini un ensemble d'individus qui ne se connaissent pas, n'ont pas de liens personnels et ne se rencontreront jamais, mais qui pourtant se sentent partie d'une même communauté. Déjà sous la modernité ce concept pouvait s'appliquer aux nations, aux partis politiques et aux églises. Dans la société postmoderne, ce sont les média qui définissent ces communautés en donnant à chacun l'occasion de s'identifier à une multitude de modèles. Ces modèles sont essentiellement liés aux produits que l'on consomme: aux endroits où l'on passe ses vacances, aux vêtements que l'on porte, au quartier où l'on habite...
Ce type de communauté dépend moins que le précédent de situations partagées par les individus et encore moins de l'établissement d'un réseau de relations entre ces derniers. De plus et contrairement à des attributs de classe, ceux-ci ne peuvent s'acquérir et se transmettre aussi aisément. Peut-on en conclure à un recul des inégalités ? Certainement pas. La disparition des inégalités de classe cède seulement la place à des inégalités de consommation.