La "big science" demande des investissements en capitaux de plus en plus importants. De ce fait l'autonomie de la science se réduit (alors qu'elle était déjà fortement dépendante de l'état et des entreprises), on assiste à la montée des contraintes financières. Des tentatives répétées sont faites pour améliorer et rationaliser l'effort de recherche. Ces tentatives sont des gageures du fait de la nature même de la recherche. L'université n'est plus le seul lieu de la recherche fondamentale (prix Nobel IBM) et inversement l'entreprise n'est plus le seul lieu de la recherche appliquée. Des alliances se tissent entre pays et conglomérats industriels pour supporter en commun les coûts de la recherche ('joint ventures').
La poursuite d'une meilleure compréhension du monde naturel, qui motivait les efforts de la science moderne est remise en question face aux problèmes éthiques (bio-ingénierie) et écologiques (pollution). La foi en le progrès recule pour laisser place à une certaine méfiance.